Me voilà à nouveau à écrire ici, sur ce blog qui a... bientôt 10 ans, que j'ai créé quand j'avais 15 ou 16 ans il me semble, je venais écrire ici quand je me sentais mal. Et mes doigts résistent, je sens une amertume... Car j'ai le sentiment de ne pas avoir évolué en tant d'années. Combien de filles sont dans cette situation et ne se sont pas encore foutues en l'air ? Je ressens une peine... Tellement immense... Et pour moi c'est grave, évidemment, car je souffre et ça m'empêche de vivre, de construire ma vie, et j'ai peur, de perdre mes proches, de faire fuir les autres, qui ne savent pas comment m'aider... Car les gens n'aiment pas les gens comme moi qui souffrent et ne parviennent pas à se faire comprendre... Mais tout le monde s'en fout au final.
C'est tellement immense, tellement profond, je n'arrête plus de pleurer et je ne comprends même pas pourquoi. Comme une gamine...
Ce qui est étrange c'est que ce sentiment m'est familier, je l'ai déjà connu, je ne sais pas...
Tout à commencé à cause de... Ce mec qui je fréquente en ce moment, mais bon il y a eu mon ex, puis avant lui le taré qui m'a fait du mal, et ma relation toxique avec mon père, et mon manque de confiance en moi qui m'empêche de m'intégrer et de trouver du travail sainement... Et de travailler, faire des études... Et ma mère...
Je ne vois ma vie que comme une succession d'échecs et de déceptions, le temps passe, je vois mes amis devenir des potes, des potes devenir des connaissances, vivre leur vie heureuse et moi seule, dans ma merde, comme abandonnée... Pourtant dans le fond je m'en fous, mais c'est comme si j'avais accordé de l'importance à des choses ou des gens qui n'en valaient pas la peine, et maintenant je suis seule dans mon petit appartement, sans rien, à 0... Dans un monde ou seul tes diplômes comptent, je ne suis rien...
Pardon mon petit Ben... Je t'aime mais je suis trop niquée, je n'y crois plus, je ne peux plus...Je ne peux plus, je suis niquée, niquée, démolie... Une loque...
La minute d'après, je me dis que si je suis malheureuse, c'est parce que j'ai jamais autant kiffé que quelqu'un, qu'on est parfaits l'un pour l'autre, et que ma trouille et mon hésitation me font un mal fou en m'empêchant de lui dire ce que je ressens....
Et puis celle d'après, je me dis que c'est lui, que c'est sa faute, à ne me dire qu'il m'aime que quand quand il est bourré, à me faire des vannes idiotes, à me poser des lapins parfois...
Puis après je me dis que c'est moi, qui suis pas assez souple, trop exigeante avec lui...
Une petite parenthèse ou je me dis que je suis une grosse imbécile qui ferait mieux d'essayer d'être indépendante de son père au lieu de se perdre dans des amourettes sans lendemain...
Et là je me dis que c'est ça le problème, manque de confiance, comment un mec peut aimer une pauvre meuf qui fait des ménages et n'a aucune idée de quoi faire de sa vie... Pourtant de mon côté, j'en ai rien à foutre de son taff, tant qu'il taffe...
"Trop d'orgueil trompeur sous vide, quand tu sens ton coeur s'ouvrir"
Je me dis que je perds mon temps, que c'est quand on est jeune qu'il faut faire ses preuves, et j'ai tellement de choses à exprimer, seulement je ne sais pas comment, j'ai abandonné le dessin, la peinture... Je m'empêche, je me prive, encore et toujours...
Je me sens mieux, ça y est, c'était le but, mais je sens qui si je ferme mon ordinateur, je vais me remettre à pleurer.... C'est peut-être ma vie de merde ? Je ne trouve rien d'autre à faire que des ménages de merde... Des boulots pourris, même pas sûre d'être prise dans mon école...
Et cette peur que B et même n'importe quel mec me laisse tomber, en me reprochant d'être trop passive, trop déprimée...
Qu'est-ce que c'est que cette vie de merde sérieusement ? Pourquoi personne ne m'a empêchée de prendre cette voie nulle ? Qu'est-ce que je pourrais faire d'autre ? Je vais tirer mon mois à faire des ménages, après faut que je fasse autre chose, absolument... Serveuse ? Super... je vais passer ma vie à faire ça ? Il n'y a pas d'autre voie ? Je me sens nulle, pas préparée, le peu de confiance que j'ai, je l'ai obtenu par des moyens malsains...
Aucun rapport mais qu'est-ce que j'aimerais là, être à la campagne, et juste sortir m'allonger dans l'herbe et respirer l'air frais, ne pas être encroûtée dans cet appartement pourri... Oui, respirer, respirer, loin de cette ville anxiogène... Mes prochaines vacances, je pars à la montagne comme prévu...
Je viens de capter quelques trucs.
1) Ce n'est pas d'un plan cul dont j'ai besoin. C'est d'une vraie relation.
2) Vivre dans la pauvreté me rend dingue de chez dingue. Il faut absolument que je gagne plus.
3) Je dois absolument consulter un psy.
4) Je manque énormément de tendresse et de gentillesse.
Oui, oui. Le pognon. LE POGNON. COMMENT tu veux te sentir bien si t'as à peine de quoi remplir ton estomac ? Voir pas du tout ? Si tu ne peux pas te faire plaisir ni être indépendant ?
Et mes pensées repartent vers B, je me sens abandonnée ce soir, il m'avait invitée à une soirée, mais j'ai décliné pourquoi ? Parce que c'est pas vraiment son pote qui m'avait invité, c'est lui qui a demandé s'il peut m'inviter, et son pote l'a traité de canard, je ne sais pas pourquoi j'ai ressenti un malaise... Il n'y a rien de méchant dans tout ça, mais je me suis persuadée que j'allais me sentir à l'écart, qu'ils allaient me vanner et que j'allais me mettre à pleurer... Du coup dans le doute et la crainte, et l'état émotif dans lequel j'étais que je n'arrivais pas à calmer, j'ai préféré rester chez moi. Hm oui je ne vais pas bien du tout... Avec du recul en effet ces sms étaient un peu étranges... A quoi bon se foutre de la gueule de leurs copines respectives ? Du fait d'être en couple ? Je ne comprends pas, je ne les connais pas assez, et ça me touche... Et je ressens une pointe de sadisme dans le fait de jouer avec ma sensibilité, de s'amuser que ses vannes me touchent comme ça... Peut-être que je mérite mieux que cela... Peut-être oui... Une pointe de bienveillance jaillit en moi, une petite pointe, qui me dit, tu mérites qu'on soit bon avec toi, tu mérites de la tendresse, tu mérites de bien gagner ta vie, et non pas d'en chier...
J'ai 23 ans, j'ai encore le temps, la rentrée c'est dans deux mois, c'est serré mais ça peut le faire. Je me souviens de mon ex qui avait changé de bts au dernier moment. Pourquoi ce ne serait pas possible ? Un bts, ou une autre formation, il y a des gens de 40 ans qui le font. Et deux ans, c'est pas grand chose, ce seront deux ans stables ou je saurais ou je mets les pieds, après ces années de peine et de douleur j'en ai grand besoin.
Gros coup de stress, et j'ai trouvé plein de solutions. Je crains de ne pas avoir le temps de trouver une formation pour la rentrée avec mon boulot au mois d'aout, ni d'entreprise... Ca va être la course. Au moins je pense moins à B. En fait quand on pense à soi... On pense moins aux autres. Haha la logique... Je crains qu'il ait mal pris mes derniers messages, j'ai peut-être paru méprisant... J'ai du pain sur la planche demain.
Je n'espère qu'une seule chose, un jour venir écrire un truc positif sur ce blog et le clore, parce que je n'en aurais plus besoin.
Et B ? Je ressens un pincement dans mon coeur. Je crois qu'il me fait du bien. Est-ce que j'en serais là sans lui ? Pas sûr. Il me manque.